A la veille de l’atelier de formation des membres des commissions foncières de Tillabéry, ce fut autour des forces défenses et de sécurité et des autres acteurs étatiques et non étatiques de bénéficier d’une formation sur les Droits Humains et le Droit International Humanitaire organisée du 20 au 21 septembre dansla même salle de réunion de la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat. Placée sous le parrainage du Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), la cérémonie d’ouverture dudit atelier a été marquée par deux interventions respectivement prononcées par M. Souley Moumouni Soumaila, Secrétaire Chargé à la trésorerie du REPPAD et M. Monsieur Moussa Assoumane, Commissaire aux Droits de l’Homme, représentant du Président de la CNDH. Dans son mot d’ouverture, M. Moussa Assoumane, après avoir remercier le REPPAD, RE-GENEVICO et OXFAM pour leur synergie d’action en faveur des Droits de l’Homme à travers le projet « conflits et fragilités » a souligné que l’extrémisme violent, les conflits internes, la radicalisation et les violations des droits humains qui en découlent au quotidien sont devenus de nos jours très récurrents au Niger et particulièrement dans les régions de Tillabéry et Diffa qui constituent la zone d’intervention du Projet. Il a rappelé que les Droits de l’Homme étant notre patrimoine commun, leur respect doit être au cœur de notre préoccupation en tant qu’acteurs œuvrant dans ce domaine. Avant de conclure son propos, il a souligné tout l’intérêt de son institution à la présente activité car selon celui la mission de cette dernière passe impérativement par une meilleure connaissance et approfondie des instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits humains par les acteurs clés, en particulier les forces de défense et de sécurité (FDS) et les autorités locales.
Droits Humains et le Droit International Humanitaire.
acteurs étatiques et non étatiques
Après les allocutions et la session introductive de présentation des participants et des objectifs de l’atelier, s’en est suivi les deux (2) présentations des sessions thématiques co-animées par M. Brah Mamadou, Magistrat, Commissaire aux Droits de l’Homme à la CNDH et M. Saidou Arji, Juriste, Consultant Indépendant, également Secrétaire Général du Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJIDH). Il s’agit entre autres de :
- Les Droits humains : principes et modalités :
- Les droits civils et politiques : droits de la première génération : 17e et 18e siècles ;
- Les droits économiques, sociaux et culturels : droits de la deuxième génération;
- Les droits collectifs ou de solidarité : droits de la troisième génération :
- Les principes de l’universalité, de l’inaliénabilité, de l’indivisibilité et l’interdépendance ;
- Les principes de l’égalité, de la justice, de la non-discrimination, de la dignité humaine, de la tolérance et de la responsabilité.
- Droits humains dans un contexte d’urgence :
- Le mécanisme onusien de protection des droits ;
- Le mécanisme de plainte (plainte individuelle et plainte interétatique) ;
- Les organes de traité ;
- Les mécanismes africains et communautaires de protection des droits :
- La Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples ;
- La Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples ;
- Le Comité d’experts pour les droits et le bien-être de l’enfant ;
- Les mécanismes communautaires de protection des droits ;
- La Cour de Justice de la CEDEAO ;
- La Cour de l’UEOMA.
- Les mécanismes nationaux de protection des droits de l’homme
- Le recours juridictionnel ;
- Les recours non juridictionnels.
En plus de discussions suscitées par les présentations suivies avec une grande attention par les participants, ces derniers ont longuement parlé sur les cas des violations les plus fréquentes entre l’administration et les citoyens
Il s’agit de :
- L’abus d’autorité ;
- La voie de fait ;
- L’exclusion ;
- Le trafic d’influence.
Outre les formateurs et l’équipe de l’organisation, l’atelier a concerné vint-six participants dont quatre (4) femmes. On y note une présence remarquable des autorités locales parmi lesquelles les sieurs Hassane Idrissa, Issoumane Alassan, et Massaoudou Soumaila, respectivement le Préfet de Ayerou, Abala, et Ouallam ainsi que celles des sieurs ALMOU Hassane, Abdoulaye Ag Ismagh, Hamadou Moussa, et Boubacar Oumarou respectivement maires des communes de Tondikiwindi, Inatés , Banibangou et Abala ainsi que des commandants de brigades de Banibangou,Abala , Ouallam et du Commandant de Brigade Adjoint de Ayerou. L’atelier a été clôturé par une photo de famille.